La
préparation de l'expédition MOANA NUI est une affaire sérieuse.
Elle
requiert une motivation sans faille, des qualités et compétences
parfois hors norme.
En
effet, en sus des qualités et compétences classique requises pour
de telles expédition (comme skipper des bateaux à voile de grande
taille, repérer et organiser des expéditions thématiques à terre
comme sur et sous la mer, être à même de mener à bien des
recherches et protocoles scientifiques, etc...), l'expédition MOANA
NUI se voudra au plus proches des savoirs faire et qualités des
anciens peuples du Pacifique.
Il
faudra donc être capable de naviguer aux étoiles, vents et
courants, sans instruments, savoir pêcher, nager par (presque...)
tout temps, savoir survivre dans des lieux parfois hostiles avec le
minimum, telle que le faisaient les Maître-Navigateurs des temps
anciens.
Les
équipages seront donc rigoureusement sélectionnés en ce sens, en
Polynésie française.
Car
être un Maître-Navigateur, ça n'est pas à notre sens
« seulement » savoir naviguer sans instruments, ce qui
est déjà un défi colossal en soi, pour nous autres, en notre 21ème
siècle si technologique.
En
effet, les expéditions de Cook mentionnaient, par exemple, que des
prisonniers Polynésiens, fait au court des différents conflits
qui jalonnèrent l'arrivée des occidentaux, attendaient souvent
deux jours de mer, puis se jetaient à l'eau, et retournaient chez
eux, à la nage. Tout simplement...
D'autres
récits mentionnent que, pris dans un cyclone, les équipages de
Prao du Pacifique remplissaient la coque jusqu'à
à mi-hauteur d'homme pour assurer la stabilité de leur
embarcations... En pleine tempête...
Inutile
de dire qu'il ne faut pas être aquaphobe...
Des
témoignages, dont certains assez moderne, mentionnent
la survie de marins ou pêcheurs originaires du Pacifique, pendant
des mois en plein océan, sans vivre ni eau (lire
absolument : « Si
loin du monde » de
Tavae Raioaoa),
ou bien sûr
des atolls perdus où ils avaient décidé de s'abriter pendant
quelques mois, le temps de réparer leur embarcations, suite à une
tempête...
Être
Navigateur Polynésien, c'est aussi être en pleine communion avec la
Nature, avec les forces qui nous entourent.
C'est
aussi être en pleine possession de ses moyens, physiques et mentaux.
« Être
Navigateur Polynésien, cela « s'incarne »...
Mentalement, mais aussi physiquement. »
C'est
pourquoi la sélection des équipages qui seront dignes de faire
partie de la grande expédition MOANA NUI se fera en amont, pendant
la construction des 6 grandes pirogues doubles, à l'autre bout du
Pacifique.
-
Les qualités « aquatiques », seront éprouvés par des
maîtres pêcheurs polynésiens, mais aussi, et grâce
à notre partenariat avec la Marine Nationale, par les Commando de
Marine
: à notre sens les plus aquatiques de nos contemporains occidentaux
!
Au
programme : nage
longue distance en haute mer, apnées prolongées pour la pêche ou
travaux sous-marins
(pose de pièges, de parcs à poissons), parcours
de type « combattants » air/eau pour aboutir à une forme
physique irréprochable,
etc...
-
Les qualités
de navigation à la voile seront évidemment perfectionnées par des
skippers de renom.
-
Les savoirs
de Navigation Polynésiennes pur - connaissance de la navigation aux
étoiles, perception et reconnaissance des vents et courants, etc...
-
seront assurés par des enseignements de type « crash course »
par des Maître Navigateurs Polynésien tels que Chad Baybayan
(Hawaii), Tulano Toloa (Samoa), notamment exclusivement sur les
« chemins d'étoiles » Tahiti-Tuamotus-Marquises.
-
Les savoirs
de pêche et de survie en milieu insulaire ou océanique isolés
seront enseignés par des spécialistes Polynésiens.
-
Quant aux
techniques de construction et réparation des pirogues traditionnelle,
avec les matériaux disponible sur les îles, elles seront enseignées
par Vahe Reupuna, constructeur de pirogues traditionnelle des îles
Tokelau (voir sa bio express dans le chapître « Partenaires »).
Car
la « restitution » de ces enseignements sera effectuée
lors du défi suivant :
.
Le groupe de leader d'équipages de la future expédition MOANA NUI
devra :
1
. Construire
une pirogue antique de type Prao à balancier «HAMA TAFUA des
Tonga »
(voir images), de 12 mètres, en tout traditionnel : fond de coque
fait d'un tronc évidé à l'herminette de pierre, bordés cousus à
la fibre de coco, voiles de pandanus tressé.
- Apprendre les techniques et acquérir les capacités mentionnées plus haut
- Puis effectuer une navigation sans instruments de Tahiti jusqu' aux Tuamotu, à bord de cette pirogue HAMA TAFUA.
- Là, s'établir sur un atoll isolé et et « survivre » pendant quelques jours en le rendant « viable » : construction d'abri traditionnel, sécurisation de la pirogue, pêche dans le lagon et sur le platier, établissement d'un parc à poisson, etc...
- Puis enfin, repartir vers les îles Marquises, toujours en navigation traditionnelle...
Si
les défis sont tous remplis, les leaders d'équipages seront alors
« adoubés » par leurs enseignants, et donc autorisés,
techniquement et rituellement à mener la grande expédition des 6
pirogues de MOANA NUI au travers de l'océan Pacifique...
Les
groupes leaders de l'expédition comporteront, outre Christophe,
fondateur du Projet, un mix de Polynésiens et non-Polynésiens, en
tout cas, tous passionnés par la Nature, l'Océan et le
développement durable.
« Une
fois les défis « HAMA TAFUA » surmontés, les leaders
d'équipages
seront « adoubés » rituellement par
les autorités traditionnelles polynésiennes et autorisés à mener la grande expédition MOANA NUI... »
seront « adoubés » rituellement par
les autorités traditionnelles polynésiennes et autorisés à mener la grande expédition MOANA NUI... »
Ils
compteront notamment dans leur rang certains grand noms du sport lié
à la mer, mais aussi à la défense de l'environnement.
Cette
première expérience « avant-projet » comportera donc
une forte composante d'archéologie expérimentale,
puisque nous nous rapprocherons au plus près des conditions antiques
de construction navale et de navigation dans le Pacifique. Elle se ferons donc sur les conseils
et sous contrôle de scientifique spécialistes (nommés dans le
partie « Projet »).
"Alors
que la construction de cette pirogue permettra aux jeunes polynésiens
de ré-apprendre ces techniques traditionnelles, les "épreuves"
et thèmes de l'avant-projet Hama Tafua serviront de base aux
programmes du concept éco-touristique WAYFINDERS"
Des associations culturelles et éducatives polynésiennes seront activement sollicitées lors de cette phase du projet, et des jeunes pourront apprendre ou ré-apprendre notamment l'art de la construction navale traditionnelle polynésienne, sous la direction du Tahuna Vaka Vahe Reupuna.
Elle
servira aussi de trame constitutive des programmes d'éco-croisières,
des stages et des workshop du concept éco-touristiques